Monsieur le Président, chers collègues,

Je tiens d’abord à remercier les équipes qui m’ont accueillie ces derniers mois au sein des trois établissements où résident les nourrissons, enfants, adolescents et jeunes mères confiés aux services de l’Aide Sociale à l’Enfance de notre département.

Suite à ces visites, les budgets alloués à ces structures semblent en décalage avec les besoins constatés sur le terrain, et c’est pour cette raison que nous voterons contre ces deux rapports. Je prendrai un exemple pour illustrer mon propos, celui de la Pouponnière Paul Manchon à Asnières.

Les conditions ne sont pas réunies ni pour accueillir convenablement les enfants, ni pour permettre aux agents d’exercer adéquatement leurs missions. A ce jour 11 agents se trouvent en arrêt maladie, sans compter ceux qui présentent des affections de longue durée. Cela fait un an qu’il n’y a plus de pédiatre pour ausculter les enfants, ils sont soignés par SOS médecins. Le recours aux intérimaires est la solution adoptée pour combler le déficit des départs, mais elle ne peut être la seule. La présence de personnels qualifiés occupant des postes permanents est d’autant plus importante dans ce contexte où les repères sont source de sécurité et de stabilité pour les enfants. Nous nous interrogeons donc sur les dispositions prises par le département pour renforcer l’attractivité de ces postes et préparer le remplacement de la directrice des deux sites, dont le départ à al retraite est prévu cet été.

A cela s’ajoute l’état du bâtiment, une passoire thermique où il fait 42°C en été et où en hiver les agents contiennent le passage du froid avec des couvertures thermiques. Faute de locaux dédiés, les ateliers techniques ont été installés dans le parking. Nous souhaitons donc savoir si les dépenses en investissement prévues dans le budget de 2022 viendront palier ces disfonctionnements qui ont duré trop longtemps. D’ailleurs l’absence de travaux, pourtant urgents, laisse penser qu’il y aurait la volonté de fermer cette structure, alors que nous l’avons constaté, les besoins sont réels.

Je ne m’étendrai pas davantage sur les demandes des agents, elles déjà ont été formulées, et nous avons bon espoir que la réponse que vous apporterez prouvera que la place et la valeur de ces agents sont reconnues. Monsieur le Président, votre participation à une des commissions techniques serait également une occasion pour démontrer que les problématiques d’accueil qui affectent ces enfants seront enfin prises en compte.

Je vous remercie.