Notre pays compte 4 millions de personnes mal logées. Près de 15 millions sont touchées à des degrés divers. Dans notre département, ce sont plus de 100 000 demandes de logements qui sont en souffrance. La part des dépenses de logement dans le budget des ménages a explosé : 17 % en 1984 contre près de 25 % aujourd’hui !
Les principales causes de cette situation sont connues : la spéculation immobilière et foncière et le manque chronique de logements sociaux par défaut de construction.
Au lieu de renforcer l’encadrement des loyers et réguler les prix dans le secteur privé, le plan logement du Président de la République et de son gouvernement bénéficie directement aux investisseurs privés tandis qu’il précarise les plus modestes : remise en cause du modèle du logement social, baisse des APL qui concernent pour notre département, 117 000 personnes, renforcement du dispositif fiscal Pinel permettant aux investisseurs privés d’obtenir des baisses d’impôt, création du « bail d’un mois »…
Notre département et la majorité des villes qui le composent sont pointés du doigt : sur les 36 villes, 22 sont en dessous des 25 % de logements sociaux obligatoires et 9 sont carencées.
L’actuelle politique menée par le conseil départemental ne vise pas à résoudre cette crise. Au contraire, elle l’aggrave comme en témoigne, le budget 2018 adopté par la majorité de droite en décembre dernier : pas d’investissement d’ampleur dans la construction de logement, pas de hausse du budget de l’office départemental Hauts de Seine Habitat, une baisse d’un million d’€ pour le Fonds de Solidarité pour le Logement…alors que le département connaît un excédent budgétaire en 2016 d’un demi-milliard d’€. Une aberration !
Au lieu d’enrayer la pénurie de logements sociaux, le Président du département et sa majorité se sont encore récemment séparés de biens immobiliers. Ainsi, le principe de mise en vente aux enchères d’un pavillon à Saint-Cloud a été adopté, lors de la commission permanente de janvier. Évidemment, la somme de cette vente ne sera pas réinvestie dans le logement.
Il est urgent de changer de cap. Il est urgent d’investir pour que chaque Altoséquanais puisse se loger dignement. Le logement ne doit plus être un luxe !