Regardez ici l’intervention de Laureen Genthon en vidéo : https://youtu.be/_TXf3ogyEu4

Monsieur le président,

La rentrée scolaire de septembre dernier a, une fois de plus, été révélatrice des problèmes qui minent l’éducation nationale depuis plusieurs années. Métier dégradé, classes surchargées, problèmes de recrutement, embauches de contractuels précaires et non formés… : les collèges n’ont pas été épargnés par les dysfonctionnements, y compris dans notre Département.

C’est une bonne chose que notre assemblée ait unanimement sollicité le Ministre Pap NDIAYE sur ces questions. Mais sa réponse, je dois dire, nous a laissés sur notre faim. La promesse d’un enseignant dans chaque classe à la rentrée n’a pas été tenue !

Il est donc important que notre collectivité continue à se montrer exigeante avec l’éducation nationale pour que de vrais moyens soient déployés, à la hauteur des besoins, pour les collégiens du département.

Concernant plus précisément la dotation départementale aux collèges, nous constatons que dans les crédits destinés aux activités pédagogiques, un nouvel indice de position sociale a été introduit pour le calcul des forfaits élèves, ce qui sera sans doute positif pour les élèves les plus défavorisés.

Pour le reste, nous constatons à nouveau que les montants des forfaits prévus restent identiques à ceux de l’an dernier et des années précédentes. Ce qui est moins positif. Les représentants des enseignants au CDEN soulignent à juste titre que ces forfaits n’ont pas été revalorisés depuis dix ans. Compte-tenu de l’inflation sur cette période, les moyens alloués se trouvent donc encore en baisse.

Reste également, encore, le débat qui concerne les modalités de demandes de crédits supplémentaires pour financer certains projets. Là aussi, les équipes éducatives rappellent que cette méthode a tendance à freiner le financement de projets là où les enseignants ne sont pas parfaitement informés des procédures, et qu’elle alourdit le travail des agents des collèges.

Cela nous renvoie à des échanges que nous avons déjà eu l’an passé : nous sommes aujourd’hui face des politiques nationales qui aggravent les inégalités sociales en matière d’accès à l’éducation.  Etant données les conditions de travail difficiles qui sont imposées par le ministère aux équipes pédagogiques, n’est-il pas préférable, à notre niveau, de leur simplifier la tâche, et de mettre en œuvre de nouvelles procédures pour les aider à travailler plus sereinement ?

Nous sommes disponibles pour travailler avec vous, en lien avec les équipes enseignantes, sur ces questions.

Je vous remercie.