Monsieur le Président, chers collègues,

Les rapports 22.83, 84 et 85 portent sur l’ajustement des effectifs budgétaires des trois établissements de l’Aide Sociale à l’Enfance. Nous voterons pour ces rapports en soutient à la prise en compte de l’évolution de carrière des agents. Ce n’est pas pour autant que nous considérons que les mesures prises jusqu’à présent pour pallier le manque d’effectifs au sein de ces structures sont suffisantes. J’avais évoqué le cas de la Pouponnière Paul Manchon à Asnières, sans pédiatre depuis plus d’un an. La Cité de l’Enfance comptait auparavant 2 auxiliaires de puéricultrice, maintenant elle n’en compte plus aucune. Au sein de cette même structure, sur les 122 postes budgétisés, 48 sont toujours vacants.

Nous avons connaissance des difficultés de recrutement dans l’ensemble des métiers médico-sociaux, cela affecte également nos communes. Or, des actions plus fortes doivent être prises pour augmenter l’attractivité du département, avec par exemple :

  • la simplification des procédures de recrutement,
  • la tenue du Comité d’Emploi de façon plus régulière au lieu de tous les deux mois,
  • la titularisation des agents qui ont actuellement des contrats précaires.

Nous alertons également sur le risque induit par la mise en place de veilleurs de nuit en lieu et place d’éducateurs spécialisés pour garder les enfants, projet auquel nous nous opposons. Les équipes sont dans l’attente d’engagements écrits de la part du département sur le maintien de leur salaire lorsque ce projet sera mis en œuvre. Le département avance souvent l’absence de candidatures pour ces postes, or dès qu’il s’agit de garantir les conditions de travail pour les agents en poste, la réponse se fait attendre.

La question des oubliés du Ségur, notamment les personnels du Titre 4, doit être traitée par le gouvernement, oui… et par le département également.  Lors du dernier CTE les équipes de l’Aide Sociale à l’Enfance ont formulé un vœu allant dans ce sens. Nous savons combien les agents administratifs, techniques, de restauration et des services généraux sont essentiels pour garantir des conditions d’accueil dignes aux enfants, jeunes mères et nourrissons de nos communes confiés à l’ASE. Nous vous demandons, Monsieur le Président, de répondre favorablement à leur demande de revalorisation de leurs salaires.

Nous réclamons des mesures fortes et ambitieuses, des actions pour réparer les départs causés par votre réorganisation des services sociaux territoriaux. Cela fait plus de 6 mois que nous insistons connaître les résultats de l’audit interne que vous avez commandé, nous ne les avons toujours pas. Quand allons-nous connaître les mesures que vous comptez développer suite aux préconisations de l’audit ?

Je vous remercie.