Monsieur le Président, cher-e-s collègues,
Nous ne portons aucun jugement sur le projet de vente des locaux accueillant l’ancienne antenne de Protection Maternelle et Infantile (PMI) au Plessis-Robinson, cette décision dépend, bien évidemment, du libre choix de la municipalité.
Toutefois, nous nous abstiendrons de voter cette délibération pour les raisons suivantes.
Cette cession s’inscrit dans le cadre de l’absorption des centres PMI par les Pôles Sociaux Territoriaux. Pour le dire autrement, cela s’inscrit dans le plan mis en place par votre majorité depuis 2015 de supprimer une PMI sur deux. Plan sur lequel nous nous opposons et que les élus de mon groupe, avant moi, ont déjà dénoncé à de nombreuses reprises.
Vous vous demandez, peut-être, pourquoi nous défendons ainsi le maintien des PMI dans notre département ?
Le développement des actions des PMI est la meilleure des réponses :
- un service départemental dont l’objectif premier est la protection sanitaire des femmes et des enfants.
- Il permet pour une femme d’être orientée en matière de planification de sa fertilité : elle peut obtenir une contraception, pratiquer une IVG, être suivie dans le cadre de sa grossesse.
- Pour un nouveau-né, habiter à proximité d’une structure de ce type multiplie les chances d’être suivi par un professionnel, jusqu’à l’âge de 6 ans, dans son développement psychomoteur et son évolution au sein de la sphère familiale.
- Pour les parents, c’est un lieu pour obtenir des réponses à leurs questions en matière de parentalité. C’est là où l’on consulte, où l’on traite mais surtout où l’on prévient l’apparition de maladies, handicaps ou risques psycho-sociaux.
Monsieur le Président, où en est-on aujourd’hui concernant la politique du Département en matière de petite enfance et de santé maternelle, mise en place par votre majorité ?
Les chiffres du Rapport de Développement Durable de 2019 sont alarmants.
Certes, vous avez augmenté le nombre de places d’accueil dans les structures, mais malheureusement tous les autres indicateurs nous alertent :
- En 2015, près de 6000 femmes ont accédé à une consultation en centre PMI, elles n’étaient plus que 2000 quatre ans plus tard.
- Même logique sur le nombre d’enfants vus en consultation (diminution de 2000 enfants par an entre 2015 et 2017), sur les bilans de santé effectués et les vaccinations ;
- Même logique sur l’accueil des femmes enceintes (- 42%) et des nourrissons suivis par rapport au nombre de naissances domiciliées ;
- Division par 2 du nombre de consultations de planification familiale et d’entretien de conseil conjugal
- Division par 2 également des investissements dans la formation des assistants maternels et familiaux.
Sans action ambitieuse de votre part, cette situation va s’aggraver. Aussi, monsieur Le Président, je conclus par deux questions :
- Quels moyens financiers et humains comptez-vous mobiliser pour les centres de PMI ?
- Comptez-vous revenir sur les choix du mandat précédent de fermer une PMI sur deux ?
Je vous remercie.