Monsieur le Président, cher.e.s collègues,
Comme vous le savez notre groupe est très favorable au développement de l’usage du vélo. Le vélo est devenu aujourd’hui un moyen de déplacement essentiel pour nos concitoyens, qui l’utilisent de plus en plus pour leurs trajets domicile-travail.
Nous approuverons donc ce rapport, et nous rejoignons ses objectifs principaux, à savoir le développement d’un réseau structurant, s’accompagnant d’une offre de stationnement adaptée, mais aussi d’une action de promotion du vélo et de sensibilisation à ses bons usages.
Réduire la circulation des véhicules polluants, favoriser et généraliser l’usage de la bicyclette, est un des grands enjeux des politiques de mobilités actuelles. Cette généralisation a en effet un impact positif sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre, et sur celle de la pollution atmosphérique, dont les conséquences sanitaires sont particulièrement préoccupantes dans notre région.
Ces derniers jours encore, l’association Respire publiait une étude sur la qualité de l’air dans les écoles d’Ile-de-France, montrant que nos enfants sont soumis à des seuils de pollution élevés, fortement liés à la circulation automobile, et très nocifs pour leur santé. Ces alertes doivent être entendues.
Récemment aussi, une enquête de l’Observatoire régional de la santé montrait qu’une meilleure maîtrise publique de ces pollutions pouvait produire des effets directement mesurables sur la santé des habitants de nos territoires.
Ces derniers l’ont bien compris, et sont de plus en plus nombreux à se déplacer régulièrement à vélo. Le succès rapide des pistes créées pendant la crise sanitaire en atteste, comme le montre le présent rapport.
Il est sans doute dommage que les Hauts-de-Seine aient pris plusieurs années de retard dans cette politique, ainsi que le souligne notamment la Fédération des usagers de la Bicyclette. Au cours des mandats précédents, notre groupe est d’ailleurs régulièrement intervenu, année après année, par la voix de mon prédécesseur, notre lanceur d’alerte, Gabriel Massou. Vous vous en souvenez certainement : il vous demandait un engagement plus soutenu de notre collectivité pour le vélo, à l’inverse de la politique du tout-voiture portée par notre département depuis des décennies. L’automobile était considérée comme un élément majeur de la civilisation, l’automobile c’est la liberté, nous disait-on !
Nous sommes donc satisfaits d’être enfin entendus, et nous soutenons donc à présent la mise en œuvre de ce schéma, ainsi que le déploiement des moyens annoncés, dans les meilleurs délais, comme par exemple la constitution de cette équipe de 5 ingénieurs comme nous venons de le voir dans le rapport sur le tableau des effectifs budgétaires. Cela démontre une volonté que nous saluons. Il faudra bien sûr, pour garantir la réussite de ce schéma, veiller à ce que le maillage cohérent du territoire départemental, et les liaisons avec les villes et départements voisins, soient parfaitement assurés. La question des franchissements par les ponts sur la Seine par exemple, on le voit dans le rapport, reste à étudier.
Enfin, nous saluons l’effort de concertation qui a été fait ici avec les acteurs associatifs. Gageons là aussi que cette démarche partenariale sera poursuivie dans la mise en œuvre de ce schéma. On peut aussi imaginer qu’elle soit développée, par exemple avec la systématisation d’actions de pédagogie et de sensibilisation sur les règles de sécurité à vélo auprès des jeunes collégiens, comme cela est prévu, mais aussi des salariés (notamment les livreurs à vélo, très exposés aux accidents, nous en avons d’ailleurs parlé en commission) ainsi qu’auprès des automobilistes. Car la réussite de cette politique concerne tous les usagers de la route. Monsieur le Président, Chèr.e.s Collègues, je ne peux que conclure par cette exclamation, “pour les cyclistes dans les Hauts-de-Seine c’est enfin les jours heureux !”
Je vous remercie.