Monsieur le Président, Cher.e.s Collègues
A chaque nouveau bilan, nous répétons ce qui est une évidence.
La reprise en gestion directe du dispositif du Fonds de Solidarité Logement par le département a conduit à une réduction des aides pour altoséquanais les plus fragiles.
Le retard pris depuis 2016, malgré ce que vous nous dites à chaque compte-rendu des aides attribuées, n’est pas rattrapé.
2015 (les villes ont la gestion du FSL ) : 8953 aides pour un montant de 3 millions 987 617 euros.
2016 ( le département reprend la gestion ) : seulement 5 161 aides pour un montant de 2 millions 261 175 euros.
2017 : le chiffre est à peu près le même, 5329 aides accordées. Pour un montant de 2 millions 447 295 euros.
2018 : 5311 aides accordées. Pour un montant de 2 millions 583 979. Soit seulement 1% de hausse par rapport à 2017.
Et que dire du nombre de nouvelles demandes qui ne fait que baisser ?
2016 : 7818 nouvelles demandes
2017 : 7353
2018 : 7234
Que dire, donc, des chiffres présentés, aujourd’hui, du 2ème semestre 2019 ?
Bien qu’ils soient en légère augmentation par rapport au semestre précédent, il est à prévoir que le bilan 2019 nous prouve une nouvelle fois, qu’il n’y a pas de votre part, une volonté politique claire d’accompagner comme il se doit les altoséquanais les plus fragiles.
Cela vient aussi confirmer que les mesures correctives au règlement intérieur que vous adoptez en 2015 sont insuffisantes pour régler le non-recours aux droits.
Et comme je vous l’ai déjà dit, au-delà du règlement, il y a, selon moi, deux autres raisons qui expliquent les baisses d’aides accordées et sur lesquelles, pour l’instant, vous ne changez pas de cap : l’échelon institutionnel et votre recherche d’économie, cette fois, sur le dos de ceux qui ont le plus besoin de l’action publique.
Vous vous désengagez d’un pan entier de l’action sociale dont c’est pourtant l’une de vos compétences obligatoires : celui de l’aide aux ménages en proie à des difficultés pour se loger.
Vous avez divisé quasiment par deux depuis 2016 la part du département au financement du FSL alors même que les Hauts-De-Seine est le département le plus riche de France et pourrait, même seul, assumer l’ensemble des dépenses liées au FSL.
Le rapport que vous nous présentez, aujourd’hui, inclut aussi les conclusions de l’étude que nous avions demandée à plusieurs reprises.
Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai lu attentivement le paragraphe qui traite ce sujet dans le rapport. Je ne peux pas vous cacher mon étonnement.
L’étude, nous vous l’avons demandé, Monsieur Le Président, afin que puisse être expliqué le non recours aux droits depuis la reprise du FSL par le département.
Qu’indiquez-vous dans votre rapport ?
- Il y a plus de demandes dans les villes populaires / Au passage, vous avez pris Bagneux, comme exemple, sans que je sois consultée comme Maire, ni mon équipe.
- Il y a plus de demandes lorsque le tissu associatif est proactif et là, où il y a des actions menées dans le cadre de la politique de la ville.
Et donc que préconisez-vous ?
Je cite « développer l’articulation avec ces acteurs pour communiquer sur le dispositif FSL, l’accompagnement et l’orientation des demandes de bénéficiaires. »
Monsieur Le Président, chers collègues, est-ce sérieux ?
Le problème du non –recours au FSL est, donc, principalement, un problème de « communication » ?
Je ne vais pas être longue. Je vais uniquement vous faire une proposition.
Je vous invite, Monsieur Le Président, vos conseillers, vos élus à visiter les EDAS, les CCAS, à venir à la rencontre de tous les acteurs qui, au quotidien, accompagnent les plus fragiles.
Je vous invite à vous rendre compte par vous-même de la situation alarmante des EDAS, structures départementales, qui souffrent de moyens humains et financiers.
Je vous invite à échanger avec les agents et à entendre leur quotidien.
Je vous remercie.