Monsieur le Préfet,
Dans la presse courant fin mars, les élus d’Ile-de-France ont découvert un projet de réforme de la Préfecture de police de Paris, prévoyant une réduction significative des commissariats de police au sein du territoire de la Métropole. Dans ce projet, il est prévu la fermeture de 40 commissariats sur 83. Dans les Hauts-de-Seine, le nombre de circonscription policière serait fixé à 9 au lieu de 25 actuellement.
Vous avez-vous-même confirmé ces projets à Monsieur Leclerc, Maire de Gennevilliers dans un courrier en date du 31 mars, stipulant toutefois qu’il était en attente de la nomination du nouveau gouvernement. Les Maires de Sceaux, Sèvres, Bagneux, Chaville, Ville d’Avray, La Garenne-Colombes, Malakoff, Meudon, Fontenay-aux-Roses, Nanterre, Issy-les-Moulineaux, Puteaux, pour ne citer que ceux des Hauts-de-Seine, se sont interrogés sur ce projet. Certains d’entre eux l’ont dénoncé avec force, le qualifiant de « perspective inacceptable ». Un tel projet ne peut répondre aux objectifs « d’améliorer la qualité du service rendu par les services de police en recherchant davantage de proximité, de disponibilité et d’efficacité », comme Monsieur le Préfet de police le soutient, dans le courrier qu’il a adressé à tous les maires de la Métropole pour les rassurer, le 4 mai dernier.
Pour répondre à ces objectifs et reconstruire les liens de proximité entre les policiers et les habitants, il faut une présence policière importante sur la voie publique, un accueil de qualité dans les commissariats, des moyens renforcés pour le travail d’enquête et d’investigation. Les Maires tiennent également à la qualité des relations qu’ils peuvent nouer avec un commissaire pour pouvoir agir au mieux, au plus près des réalités et des spécificités locales. Les derniers exemples sur les ouvertures intempestives de bouches d’incendies ou de rodéos motorisés de deux roues démontrent, s’il en était encore nécessaire, que les questions de sécurité et de tranquillité nécessitent un traitement collégial au quotidien entre les Villes et la police nationale.
Monsieur le Préfet, les temps de réserve électorale étant désormais derrière nous, et le gouvernement installé depuis plusieurs semaines déjà, pouvez-vous nous informer de l’état de réflexion sur ce projet ? La demande des Maires de retrait avant toute concertation a-t-elle été entendue ?
Je vous remercie.