Monsieur le Président, Mesdames et messieurs les Conseillers départementaux,

Nous avons enfin entre les mains le bilan consolidé des aides accordées en 2016 dans le cadre du Fonds de Solidarité pour le Logement. Tous ce que j’ai pu dire lors des précédentes séances publiques est vérifié : un an après la reprise en gestion directe du dispositif par le Département et la modification des critères ouvrant droit à ces aides, le niveau de service s’est considérablement dégradé et les montants versés par le département se sont écroulés.

Les chiffres qui sont donnés pour le 1er trimestre 2017 sont encore pire que ceux du trimestre précédent. La baisse est de 25% en seulement trois mois. Mais quand cela va-t-il finir ?

Vous le savez, il n’y a pas de fumée sans feu et de la même manière, il n’y a pas de résultats sans intention.

Si tous les indicateurs sont au rouge, si le Département réalise ici aussi des économies faramineuses en seulement quelques mois, si le niveau des aides accordée aux familles altoséquanaises en proie à la crise du logement est en constante régression, c’est qu’il y avait une intention politique d’arriver à ces cette situation que nous jugeons tant injuste qu’injustifiée.

Cette intention, c’est celle que vous portez dans tous les pans de l’action publique exercée par notre collectivité.

Notre souci à nous est ailleurs : il est dans la qualité et le niveau du service public rendu aux Altoséquanais, il est dans le combat pour la justice sociale, il est dans la lutte contre les inégalités territoriales, il est dans la solidarité, l’émancipation et le bien-vivre ensemble.

Cette fois, je ne détaillerai pas l’ensemble des chiffres dont tout le monde comprend bien qu’ils sont la preuve d’un bilan désastreux. Avec un demi-milliard d’euros d’excédent budgétaire, nous nous demandons toutes et tous pourquoi vous continuer à ronger l’os jusqu’à la moelle, et à priver des milliers de familles d’une aide sans laquelle elles perdent parfois jusqu’à leur dignité.

Cette fois, je me contenterai donc de vous poser une seule question.

Monsieur le Président, allez-vous justifier cette forte baisse de l’engagement financier du Département par une baisse des besoins, ou reconnaissez-vous que c’est là un choix politique que de faire toujours moins pour les plus fragiles ?

Autrement dit : pensez-vous que la crise du logement soit à ce point réglée qu’il y a besoin de moins de dispositifs de solidarité tels que le FSL, ou pensez-vous que la crise est toujours là mais que notre rôle n’est pas d’aider les plus démunis ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse qui sera, je n’en doute pas, claire, honnête et assumée.