Alors que les Jeux olympiques et paralympiques approchent, rien, ou si peu, ne semble réellement prévu pour que les habitants de nos territoires puissent aussi profiter de cet évènement.

Il suffit, pour s’en convaincre, de consulter le site « anticiper les jeux » sur lequel il est conseillé aux Franciliens de réduire pendant les J.O.P les déplacements en transport en commun. Il est notamment recommandé d’éviter les lignes 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14 du métro, de même que les lignes Transilien J, L, N, P, U et les RER B, C et D !

Outre ces messages dissuasifs, il est rappelé que du 20 juillet au 8 septembre prochain le prix du ticket passera de 2,15 euros l’unité à 4 euros. Une fuite en avant destinée à financer les 15 % d’offre de transports en commun supplémentaire prévus pendant cette période, et à dissuader les Franciliens de prendre ces transports.

Et après deux années consécutives de hausse du prix du pass Navigo, la présidente d’ Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse veut mettre toujours plus à contribution les usagers pour financer les transports régionaux. Ce n’est pas acceptable, alors que d’autres solutions de financement sont possibles, et que partout en Ile-de-France les témoignages quotidiens attestent de la dégradation continue de la qualité de service.

Les préoccupations de nos concitoyens, à qui on demande déjà beaucoup depuis deux ans de forte inflation, sont donc légitimes. Les personnels des opérateurs de transports, qui seront eux aussi fortement sollicités, sont tout aussi inquiets.

Bien que l’organisation des Jeux soit connue depuis 2017, les transports régionaux ne sont pas prêts à accueillir les 300 000 à 800 000 visiteurs attendus chaque jour de compétition.

Le moindre incident entraînera l’arrêt du réseau pour plusieurs heures… un problème que les usagers ne connaissent que trop ! Si les épreuves impliquent la fermeture de stations et des déviations de lignes, il est à craindre que la banlieue soit moins bien desservie cet été pour assurer la desserte des sites olympiques. Déshabiller ainsi certains territoires pour desservir les sites olympiques n’est pas acceptable.

Un effort urgent est donc nécessaire pour faire de ces jeux une fête vraiment populaire, profitable à toutes et tous !