Monsieur le Président, cher-es collègues,

A l’occasion de cette discussion sur le tableau des effectifs de personnels prévus dans les services départementaux pour 2024, je souhaite revenir, comme je l’ai fait depuis le début de ce mandat, sur la situation difficile rencontrée par la Direction des Solidarités Territoriales, et en particulier des Services Sociaux Territoriaux, qui sont au plus près des habitants au quotidien.

En juin dernier, vous nous présentiez, enfin, les conclusions de l’audit mené en début de mandat au sein de cette direction, et le plan d’actions envisagé pour remédier à cette situation catastrophique provoquée par la réorganisation brutale du Pôle Solidarités de 2018-2019.

Les constats présentés alors ne nous ont malheureusement rien appris, tant nous n’avons eu de cesse ces dernières années de vous alerter sur la grave et profonde crise traversée par la direction des solidarités territoriales, et sur la fuite accélérée de nombreux agents départementaux provoquée par la casse de leurs métiers et les fermetures de structures comme les PMI.

L’ouverture du recrutement à des personnels contractuels, comme de nouveau proposée dans cette délibération pour 272 postes dont près d’une centaine pour la seule direction des solidarités territoriales, ne saurait être une fin en soi ou le remède miracle à la crise du recrutement de cette direction.

Dans le plan d’actions identifié en juin 2023, il était question de plusieurs axes de travail pour relancer une dynamique positive dans nos SST : renforcer les effectifs des solidarités en ciblant les territoires et les compétences où les besoins sont les plus prégnants, renforcer l’encadrement dans les SST, renforcer la montée en compétences des agents et la prise en compte de leur santé et sécurité au travail, mettre en place des mesures de valorisation des agents.

Les difficultés sont toujours bien réelles dans les SST, nous en avons des retours réguliers, d’usagers comme d’agents. Nous souhaitons savoir où en est l’exécution de ce plan d’actions, Mr le Président, sur lequel vous vous êtes engagé dans l’intérêt des Alto-Séquanais.

Je souhaite aussi vous relayer les alertes malheureusement très nombreuses des habitants de ma commune sur la situation de la Maison Départementale des Personnes Handicapées.

Les délais de traitement des demandes n’ont cessé de s’allonger ces derniers mois, avec un délai moyen annoncé de 8 mois, et même de 12 mois pour certains Balnéolais qui m’ont sollicitée. Ces délais anormaux ne sont pas acceptables pour un Département comme le nôtre, qui a les moyens de faire mieux. Le rapport d’activités des services pour 2023 fait état d’une augmentation très importante du nombre de demandes déposées à la MDPH. Pour ce service public essentiel, nous pensons aussi qu’un plan d’urgence s’impose, pour mieux accompagner celles et ceux qui en ont besoin et qui pâtissent aujourd’hui de cette dégradation des conditions d’accueil et de traitement des dossiers.

Je vous remercie.