Monsieur le président, chers collègues,

Notre groupe est particulièrement attaché aux enjeux de l’égalité femmes-hommes, ainsi qu’à la lutte contre les violences faites aux femmes, et contre les discriminations et les préjugés liés au sexe et au genre. 

C’est donc avec un grand intérêt que nous avons pris connaissance de ce rapport, qui présente de nombreuses informations, à la fois sur la situation au sein des services départementaux, mais aussi sur les actions menées en direction des alto-séquanaises et des alto-séquanais.

Concernant l’égalité professionnelle femmes-hommes dans notre collectivité, tout d’abord, je rappelle que la fonction publique territoriale est un secteur particulièrement féminisé, en premier lieu dans les conseils départementaux, où les femmes représentent 68% des effectifs. Ce qui n’empêche pas la persistance d’inégalités professionnelles entre hommes et femmes. Notre département est attentif à cette question, et c’est une bonne chose. Nous souscrivons bien sûr aux objectifs du plan relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, adopté l’an dernier. Ce plan est d’autant plus nécessaire que des progrès restent à faire, comme l’indique le présent rapport, notamment en matière d’égalité salariale, ou d’accès aux postes de direction.

Concernant les actions menées sur le territoire départemental, et plus particulièrement dans le suivi social des femmes victimes de violences et de leurs enfants, nous souhaitons attirer votre attention sur le manque de moyens humains dans les services de solidarité territoriale (les SST). En outre, un travail partenarial plus approfondi pourrait être mené avec Hauts-de-Seine Habitat au sujet de l’hébergement d’urgence pour permettre la mise à disposition de logements pérennes pour ces familles. Un état des lieux du contingent de logements actuel pourrait notamment nous être présenté, pour agir plus efficacement, notamment en mettant davantage à contribution les villes carencées en logement social et qui ne contribuent donc pas assez à l’accueil de ces femmes victimes de violences.

En matière de soutien aux associations du département qui interviennent dans ces domaines, nous voudrions insister sur l’importance des moyens accordés. Le sérieux et le professionnalisme du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), ainsi que de l’Accueil Femmes en Difficultés 92 (l’AFED) ou encore de l’Escale, ne sont, je crois, plus à démontrer. Or, les équipes ne sont plus en mesure de mener efficacement leurs missions. Nous savons toutes et tous qu’a été enregistrée une augmentation importante des violences conjugales durant la crise sociale et sanitaire que nous vivons, et que notre département n’est pas exclu de ce constat. C’est évidemment préjudiciable à leurs actions indispensables, et il est du devoir de notre collectivité de répondre à ces problèmes. 

Avant de conclure, je renouvelle la proposition que nous formulons depuis plusieurs années, concernant la création d’un Observatoire Départemental des violences faites aux femmes, qui aurait toute sa pertinence à l’échelle de notre territoire, et serait un outil supplémentaire pour lutter plus efficacement contre ce fléau, dans la continuité du plan d’action mis en place par le département. 

Pour terminer, je voudrais avoir une pensée pour une profession majoritairement féminisée, très importante pour notre territoire : il s’agit des salarié.e.s du secteur social et médico-social. Abandonnés par le Ségur de la santé, ces professionnels sont en plein désarroi. Notre département au regard de ses compétences en matière sociale, doit être solidaire avec ces salarié.e.s. Je vous remercie.