Monsieur le Président, chers collègues,

Notre intervention sur les dotations prévisionnelles de fonctionnement des collèges reprendra malheureusement en grande partie les remarques que nous avons formulées ces dernières années.

La masse globale des dotations n’évolue quasiment pas.

On constate que les forfaits élèves n’ont pas augmenté par rapport à l’an passé. Mais surtout, qu’ils n’ont pas évolué depuis 2012. Bientôt 10 ans ! Ce qui signifie en réalité qu’ils sont en baisse, si on les rapporte à l’évolution de l’indice des prix à la consommation calculé par l’INSEE.

Notre groupe rejoint les remarques des syndicats d’enseignants sur ce point. Ces derniers regrettent aussi, à juste titre, que le département défende un système fondé sur les demandes locales de crédits supplémentaires pour financer certains projets : une méthode dont le défaut est de freiner le financement de projets là où les équipes éducatives ne sont pas informées.

Le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale, réuni le 1er octobre dernier, a d’ailleurs émis un nouvel avis défavorable concernant le budget de fonctionnement des collèges pour 2022.

Il est toujours aussi problématique, de notre point de vue que le calcul des dotations reste fondé sur les déclarations de situation sociale des parents. Nous l’avons dit, dans les quartiers populaires en particulier, ceci ne permet pas d’obtenir une vision exacte de la situation des familles des collégiens, et se traduit au final par des baisses pour certains collèges. Ces méthodes doivent être revues, et un travail avec l’Education nationale reste à faire de ce point de vue.

D’autre part, alors que du fait de la crise sanitaire, la scolarisation des élèves a été compliquée depuis un an et demi, avec des phénomènes de décrochage, le département n’annonce pas d’effort supplémentaire pour mieux accompagner les publics les plus en difficultés. Ceci d’autant plus que le ministère de l’éducation nationale n’a pas été non plus à la hauteur de ces enjeux.

Nous regrettons que notre Département n’ait pas prévu d’allouer des sommes supplémentaires significatives pour compenser les dépenses liées à la crise sanitaire. Si le Département estime que c’est aux établissements de demander des sommes supplémentaires, il nous semble à l’inverse que notre collectivité devrait davantage à l’initiative. C’est le cas par exemple concernant l’installation de capteurs de CO2 dans les classes. Ces outils sont essentiels pour lutter contre la circulation de la covid en milieu scolaire, et donc pour la sécurité des élèves et des personnels éducatifs. Mais ils se font toujours attendre dans plusieurs établissements. Le département doit agir pour tous ses collèges avec des moyens plus conséquents ! Je vous remercie.