Monsieur le président, cher.e.s collègues,
Ce rapport est une photographie de l’année 2020 sur les actions mises en place par notre département en matière de développement durable. Même si nous pouvons regretter qu’il n’y ait pas un comparatif année par année ainsi que le manque de précision de certains chiffres, nous voyons bien avec ces axes d’intervention, comment les questions de développement durable sont transversales et nous obligent à une attention particulière dans toutes nos actions. Agir plus et mieux pour le climat, pour la biodiversité, pour un territoire solidaire, est urgent. La question des ambitions et des moyens concrets à déployer pendant cette mandature, doit être, nous semble-t-il, clairement posée. Dans cette action pour le développement durable et la transition écologique, une attention particulière doit être portée aux populations les plus modestes, qui doivent être mieux associées à ces enjeux, et bénéficier de davantage de solidarité. Créer l’égalité, c’est faire davantage d’efforts en faveur de ceux qui ont moins.
En matière de développement durable, tous les territoires sont à la manœuvre, comme, par exemple, la métropole, qui avec la mise en place de la ZFE vise à restreindre progressivement la circulation des véhicules les plus polluants à l’intérieur de l’A86. Mais elle ne le fait pas d’une manière satisfaisante. Changer de véhicule, pour les ménages à faibles revenus et qui ne peuvent s’en passer, reste une charge extrêmement lourde. Les subventions prévues sont insuffisantes, et il y a beaucoup à faire pour aider les populations les plus modestes à acquérir des véhicules moins polluants. Voilà typiquement une action positive qui est contre-productive auprès d’une partie des habitants de notre métropole parce qu’elle est inégalitaire.
Dans cette mandature la question du logement va être un point central. La lutte contre la précarité énergétique, avec des aides accrues aux ménages les plus modestes, de même que la rénovation énergétique des logements sociaux, sont des objectifs essentiels. L’effort de solidarité passe aussi bien sûr par davantage de construction des logements sociaux, et par le respect partout de la loi SRU. Les communes des Hauts-de-Seine qui ne respectent pas le seuil minimum de 25% de logements sociaux doivent enfin remplir leurs obligations. C’est le rôle du département de les y inciter. Mais cela doit aussi s’accompagner d’un soutien renforcé aux qui accomplissent depuis longtemps cet effort de solidarité.
En matière économique, l’aide aux petites entreprises qui s’engagent sur les enjeux de transition écologique est évidemment aussi importante. Il en va de même pour le secteur des associations et des coopératives, qui font un important travail de proximité dans le domaine de l’alimentation et des circuits courts, mais aussi de l’économie circulaire ou de l’écomobilité. Ce secteur a révélé toute son importance avec la crise sanitaire, il forme un vivier d’emplois locaux extrêmement utiles, essentiels pour œuvrer à la transition écologique, tout en développant les solidarités. C’est un axe d’intervention publique incontournable sur lequel notre collectivité doit s’engager.
Pour cette mandature, osons faire front commun pour avancer davantage encore dans cette direction, en y accompagnant tout particulièrement les populations les plus modestes.
Je vous remercie