Monsieur le Président,

Mesdames et messieurs les Conseillers départementaux,

Le rapport qui nous est soumis, aujourd’hui, présente les aides attribuées au titre du FSL pour le 3ème et le 4ème trimestre 2020.

Nous pouvons donc, Monsieur Le Président, faire, aujourd’hui, un bilan de 5 ans de gestion du Fonds de Solidarité Logement par votre majorité.

Prenons les chiffres – et uniquement les chiffres – afin d’éviter toute interprétation que vous pourriez juger subjective de notre part comme j’ai déjà eu l’occasion de l’entendre dans cette assemblée.

Donc :

2015 (les villes ont la gestion du FSL ) : 8953 aides pour un montant de 3 millions 987 617 /

2016 ( le département reprend la gestion ) : 5 161 aides pour un montant de 2 millions 261 175 euros.

2017 : 5329 aides accordées. Pour un montant de 2 millions 447 295 euros.

2018 : 5311 aides accordées. Pour un montant de 2 millions 583 979. Soit seulement 1% de hausse par rapport à 2017.

2019 : 4719 aides accordées. Pour un montant de 2 972 456 €.

2020 : 4414 aides accordées. Pour un montant de 3 millions 50 696 euros

Sur le nombre de nouvelles demandes :

2016 : 7818 nouvelles demandes

2017 : 7353

2018 : 7234

2019 : 6628

2020 : 4601

Donc en 5 ans, le nombre d’aides accordées a baissé de moitié ! Le nombre de demandes baisse aussi chaque année.

Vous allez me répondre que 2020 est une année très particulière avec la crise covid et que les « mauvais » – entre guillemets – résultats du premier semestre sont la conséquence de la crise sanitaire et de l’impact du confinement.

Non, Monsieur Le Président, Mesdames et Messieurs les conseillères et conseillers départementaux : les mauvais résultats de 2020 comme ceux des années précédentes sont la conséquence de votre politique.

Une politique qui se désengage d’un pan entier de ses compétences obligatoires : l’action sociale, l’aide aux ménages les plus vulnérables.

Je tiens, au nom de mon groupe, à saluer l’ensemble des agents des EDAS qui accompagnent les publics les plus fragiles. Je tiens à les saluer d’autant plus que je sais, combien, leurs conditions de travail sont difficiles et le nombre de postes réduits.

Comme moi, vous connaissez l’adage : A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

Nous aurions pu espérer un changement de cap et une mise en place en urgence d’actions pour accompagner les familles dont les conséquences économiques liées à la crise sanitaire sont dramatiques….La mise en place d’un plan d’urgence ! Il n’en est rien.

Pire, c’est plutôt à chaque fois de l’autosatisfaction.

Je vous évite la liste à la Prévert de l’ensemble des superlatifs qu’on trouve dans chaque rapport sur le FSL.

Je vous invite, par contre, cher-es collègues, à les relire depuis 2017 et à stabiloter chaque adjectif et adverbe hyperboliques que vous trouverez…Vous verrez, c’est édifiant. Je dois même avouer être presque admirative de cet art stylistique dont vous faites preuve.

Votre manière bien à vous d’enjoliver la réalité alors même que les chiffres sont là pour vous contredire pourrait presque faire sourire.

Loin de là.

Car derrière votre inaction et votre désengagement depuis 2016, ce sont de nombreuses et nombreux altoséquanais qui voient leurs conditions de vie se dégrader, qui ne sont plus accompagnés comme il se doit….Derrière votre inaction, c’est le rôle social et protecteur du département que vous remettez en cause.

Certes des critères ont été récemment revus et des démarches simplifiés. Et ce n’est pas faute de l’avoir exigé à plusieurs reprises.

Mais, permettez-moi de dire que le compte n’y est toujours pas.

Je vous remercie.