Monsieur le Président, Cher-e-s Collègues,
Nous prenons acte de ce rapport sur le développement durable.
Notre groupe considère que l’action du département en matière de développement durable ne peut être valorisée que sur son seul pilier environnemental.
Le développement durable c’est aussi une vision sociale, sociétale sur la vie et l’économie de notre territoire.
C’est agir pour lutter contre les inégalités, pour une plus grande justice sociale, économique et environnementale.
La situation de crise sanitaire et sociale pose avec acuité les mesures à prendre.
S’il faut améliorer les pratiques existantes nous pensons que l’enjeu est celui d’une rupture radicale avec notre modèle de développement actuel.
Nous sommes dans un Département qui pourrait être à l’avant-garde d’un développement durable innovant prenant la mesure des défis, qui pourrait, avec les moyens qu’il a, donner l’exemple à d’autres Collectivités.
Prenons quelques éléments de ce rapport. Que constatons-nous ?
Sur les PMI, même si la baisse est justifiée par la mise en place en cours d’année 2019 du logiciel Horus, on apprend que le pourcentage de femmes enceintes suivies par rapport au nombre de naissances domiciliées est en baisse à 11%. Contre 14% en 2018 et de 19% en 2015.
Le taux de couverture des bilans de santé pour les 3-4 ans scolarisés est de 58% contre 67% en 2018 et 82% en 2015.
Le nombre d’assistant.e.s maternel.e.s est en baisse : 4 314 au lieu de 5 610 en 2018 pour un nombre de places de 12 352 au lieu de 15 633.
Le nombre de consultations de planification familiale et d’entretiens de conseil conjugal est en baisse 12 211 contre 23176 en 2015.
Dans tous les domaines de l’action sociale et médico-sociale départementale confondus, les travailleurs sociaux, médico-sociaux et administratifs ont mis en œuvre 126 534 actions contre 134 528 actions en 2018, 141 704 en 2017.
Moins 15 170 actions en deux ans.
Les chiffres de ce rapport attestent bien du désengagement du département, dénoncé par notre groupe depuis plusieurs années, dans sa compétence première qu’est la solidarité.
Concernant les collèges et les actions éducatives.
Le nombre de collèges ayant signé la charte d’engagement Eco-collège 92, n’évolue pas très vite seulement + 3 par rapport à 2018, soit 33 collèges sur 98.
Le nombre de collégiens sensibilisés au développement durable est en diminution 2 850 contre 2 946 en 2018 et 3 555 en 2017.
Pareil, le nombre de collégiens sensibilisés à la sécurité routière est en forte diminution 2 838 en 2019 contre 6 201 en 2018.
Sur 66 collèges qui sont en DSP pour la restauration scolaire, seulement 27 collèges sont équipés de tables de tri des déchets. 1 de plus que 2018.
D’autre part, on remarque que, depuis plusieurs années, les actions en matière de développement durable envers les collégiens s’essoufflent, peut-être qu’il faudrait que vous preniez exemple, appui, sur ce qui se passent dans d’autres départements qui sont plus dynamiques en la matière.
Le département s’est enfin engagé dans un plan de rénovation énergétique des collèges. Plan que notre groupe demandait depuis longtemps.
Si le département s’est engagé dans ce plan c’est qu’il va pouvoir bénéficier d’aide de l’Etat qui a dégagé une enveloppe exceptionnelle de 950 millions d’euros dont 300 millions d’euros vont être réservés aux départements pour la rénovation énergétique des bâtiments publics y compris les scolaires.
C’est donc une avancée du département liée à une obligation qui le pousse à agir dans ce domaine et pour laquelle il va toucher des subventions de l’Etat.
C’est pourquoi, nous pourrions dégager nous aussi plus de moyens financiers pour Hauts-de-Seine Habitat afin d’inciter ce bailleur départemental à faire plus d’efforts pour améliorer la performance énergétique de ces bâtiments.
Concernant les déplacements alternatifs
Notre groupe a envie de dire, heureusement qu’il y a eu la crise du Covid pour l’aménagement des pistes cyclables, car entre 2018 et 2019, seulement 4,5km d’aménagements de plus sur les routes départementales.
Quelles mesures va prendre le département pour que les nouveaux parcours installés dans le cadre du Covid puissent être pérennisés et améliorés ? Ceci en prenant en compte les remarques faites par les communes mais aussi les utilisateurs de ces pistes.
Cette ambition de développement durable doit se retrouver dans les pratiques internes de l’administration.
Si ce rapport montre effectivement des avancées en la matière concernant les ressources naturelles, on est loin du compte pour les ressources humaines mais je ne reviendrais pas sur votre politique en la matière, j’ai eu l’occasion de le faire à propos du tableau des effectifs budgétaires.
Pour finir, la démocratie est un levier transversal du développement durable.
Avec les élu-e-s de mon groupe, nous pensons plus que jamais utile la consultation et la participation des habitants de notre territoire aux décisions structurante, je pense évidemment au projet de fusion avec les Yvelines s’il reste toujours d’actualité.
Vous le savez, pour notre groupe, le développement durable doit être transversale à l’ensemble des enjeux politiques, que l’on pense au logement, à l’énergie, aux transports, à un environnement de qualité pour tous mais aussi à la place de l’humain, à la démocratie participative.
Je vous remercie.