Le département doit mieux accompagner les collégiens

La pandémie provoquée par le coronavirus a touché durement notre département. Dans le domaine de l’éducation, elle a fait apparaître avec plus d’acuité les inégalités d’accès aux services numériques et d’encadrement scolaire des collégiens. Malgré le discours rassurant du ministère de l’éducation nationale, il est à craindre qu’un grand nombre d’entre eux ait été très éloignés de toute activité scolaire pendant toute la durée du confinement.

Il n’est pas possible d’organiser la rentrée de septembre sans réaliser un bilan des connaissances des élèves et mettre en œuvre des programmes de remise à niveau en fonction de ses résultats. Si ce travail de remédiation n’est pas réalisé, il est à craindre une augmentation des décrochages scolaires et des disparités de niveau dans les classes et entre les établissements.

Le département des Hauts-de-Seine doit s’investir, aux côtés de l’Éducation nationale, dans un programme d’accompagnement scolaire, car, dans les circonstances exceptionnelles de la pandémie et du confinement, il participe des missions sociales qui incombent à notre collectivité.

À cette occasion, il est essentiel que notre département révise ses politiques éducatives et sa gestion des collèges du département et des services qu’il offre aux collégiens. Il a, par exemple, progressivement réduit les moyens qu’il consacrait à l’aide aux devoirs et à l’organisation des activités périscolaires, comme les séjours pédagogiques. Alors que l’excédent budgétaire du département des Hauts-de-Seine a dépassé, en 2019, les 660 millions d’euros, il est injustifiable qu’il ne s’investisse pas davantage dans l’aide aux collégiens.

De la même façon, il doit considérer la restauration scolaire comme une composante essentielle de ses missions éducatives. Comme nous le demandons depuis le début de la mandature, il faut que le département engage sans délais une réflexion pour déterminer pourquoi le recours à la restauration scolaire est plus faible dans les communes populaires. Enfin, il est grand temps qu’il dénonce la délégation qui le lie au prestataire privé Elior pour privilégier le recours à des structures publiques et les approvisionnements auprès de producteurs franciliens.