Monsieur le Président, Chers collègues,
Je profite de ce rapport pour que nous abordions la question de la réorganisation du pôle solidarité, qui ne nous a jamais été présentée alors qu’elle induit, je crois, une révolution profonde de l’action de solidarité du département, qui je le rappelle, est au cœur des compétences de cette collectivité.
Pour celles et ceux qui n’ont pas été informé.e.s du changement en cours, il s’agit de supprimer les 4 directions métiers qui existaient jusqu’ici, à savoir la direction de l’autonomie, la direction Insertion/Emploi, la direction Famille/Enfance/Jeunesse, la direction de la PMI/Petite Enfance, qui vont être remplacées au premier juillet prochain par une direction unique des solidarités territoriales, composée de trois équipes chargées respectivement de l’accueil, de l’évaluation, et enfin de l’accompagnement.
Ces changements qui vont dans le sens d’une prise en charge globale, posent néanmoins quelques questions, en lien avec la délibération qui nous est proposée ici.
Premièrement, cette nouvelle organisation nécessite des garanties de suivi des dossiers entre les différentes étapes accueil/évaluation/accompagnement, pour s’assurer qu’aucune situation ne soit laissée de côté ou mal évaluée.
Ensuite, la suppression des directions métiers nous fait craindre la disparition de travailleurs sociaux spécialisés sur des thématiques. Il est évident que l’accompagnement des seniors, l’accompagnement de personnes au RSA ou encore le suivi d’enfants en situation préoccupante, n’a absolument rien à voir. Comment garantir dans ce fonctionnement, une véritable qualification des professionnels pour toutes les situations suivies ?
Cela inquiète également bon nombre de partenaires qui travaillent au quotidien avec les professionnels des EDAS, et qui craignent de ne plus avoir d’interlocuteur identifié selon les thématiques ;
Ainsi je m’interroge sur les équipes qui constitueront les astreintes de la protection de l’enfance, de la future Direction territoriale des solidarités, qui si nous comprendront bien, ne seront plus, au moins pour le niveau 1, des agents spécifiques de l’ASE.
Nous nous abstiendrons donc sur ce rapport.