Monsieur le Préfet,
La question que je vous pose, aujourd’hui, concerne l’accueil des publics fragiles (migrants, réfugiés, demandeurs d’asile, sans domicile stable) sur notre territoire et la nécessité d’un meilleur équilibrage territorial.
Tout le monde s’accorde là-dessus : pour garantir la cohésion sociale et le bien vivre ensemble, il est indispensable de ne pas ajouter de fragilité dans des quartiers, voire des villes, où les populations sont déjà touchées par plusieurs et différents problèmes économiques et sociaux. L’Etat devant jouer pleinement son rôle pour assurer l’égalité entre les villes.
Or, force est de constater, que les inégalités territoriales se creusent, faute de volonté politique suffisante.
Que ce soit sur la domiciliation des personnes sans domicile stable, les places d’hébergement d’urgence ou l’accueil des migrants, les chiffres nous démontrent qu’il y a une nécessité de mettre à contribution toutes les villes afin d’éviter que certaines cumulent la prise en charge des différentes populations fragiles.
Je pense, par exemple, à la ville de Nanterre dont le taux de logement sociaux est de 56% et qui, dans le bilan 2017, compte 481 places d’hébergement pour migrants et 3059 places d’hébergement d’urgence.
C’est, d’ailleurs, en partant de ce constat qu’en 2016, le schéma départemental de la domiciliation des personnes sans domicile stable dans notre département a connu des modifications. Pourriez-vous nous transmettre, Monsieur Le Préfet le bilan et nous dire s’il donne à voir un rééquilibrage entre les villes ?
Récemment, l’Etat a demandé à certaines villes d’accueillir des réfugiés et vous avez réquisitionné un certain nombre d’équipements publics. Là aussi, il est urgent que chacun prenne sa part de responsabilité. Nous attendons, donc, de l’Etat qu’il prenne des mesures pour mettre toutes les communes des Hauts-De-Seine à contribution. Notre pays doit aussi mettre à disposition les moyens nécessaires pour accueillir dignement ces personnes, en mettant en place des dispositifs présentant les conditions d’humanité qui s’imposent.
Nous devons et pouvons collectivement lutter contre les ségrégations territoriales et répondre aux besoins des altoséquanais les plus fragiles en construisant du logement social dans les villes qui ne respectent pas la loi SRU ou sont dites carencées, en créant de nouvelles places d’hébergement d’urgence dans les villes qui en sont, actuellement, peu dotée et il en est, de même, sur l’accueil des réfugiés.
Ma question est, donc, la suivante : Pourriez-vous nous indiquer ce que vous comptez mettre en place, concrètement, pour assurer une meilleure répartition de la prise en charge des publics dits sensibles sur notre territoire et pour que chaque ville soit mise à contribution et participe à l’effort de solidarité nationale ?
Je vous remercie.