Dans le cadre des débats qui nous sont offerts ici, je veux prendre simplement une minute, puisque, vous le savez, ce matin, et vous en avez parlé, je m’en saisis, dans votre introduction, des mineurs non accompagnés et des associations qui les accompagnent, notamment RESF, étaient présents et sont aussi présents dans cette salle et il est bien qu’ils aient pu entrer, ils vous demandent depuis un certain temps un rendez-vous, donc je me fais le relais de nouveau de cette demande de rendez-vous, puisque même si leur combat fait que des choses avancent au Département, il reste encore beaucoup à faire sur le respect des droits, notamment sur la mise à l’abri avant évaluation.

Tout à l’heure, Monsieur le Président,  vous avez cité une phrase qui est souvent tronquée, d’ailleurs, de Michel Rocard. Je ne vais surtout pas me faire la défenseure de Michel Rocard, ce n’est pas mon rôle ni mon envie.

Simplement, cette phrase peut arriver dans un débat avec des opinions différentes sur les questions de la régularisation. C’est un débat que nous pouvons avoir et nous pouvons avoir des avis différents sur la question, sauf que quand il s’agit du respect des droits, et donc de l’enfance et de la protection de l’enfance, je vous le dis, je n’admets pas que cette phrase puisse être utilisée, puisqu’elle n’a pas de sens dans le cadre de la protection de l’enfance.

C’est un droit, nous avons signé la Convention internationale des droits de l’enfant, et c’est un honneur pour chacun d’entre nous de protéger les enfants quand ils arrivent, à partir du moment où ils le déclarent. Ensuite, vient la phase d’évaluation, qui me semble souvent mal gérée, mais, en tout cas, qui est normale, il faut pouvoir évaluer.

En tout cas, je crois qu’il ne viendrait à personne à l’idée ici de dire qu’on ne peut accueillir toute la misère du monde quand il s’agit d’enfants ; qu’il s’agisse d’enfants de nationalité française ou étrangère, ils sont avant tout des enfants, et donc cette mise à l’abri est simplement une réponse à un droit qui vaut pour tous les enfants et qui n’est pas toujours respecté dans le département.

C’est juste là-dessus que je voulais intervenir et vous dire qu’il y a une demande de rencontre. Je vous remercie