Monsieur le Président,
Parce que vous savez que le dispositif Pass est un dispositif qui nous est cher et qui coûte aussi au Département, ce qui montre que, de temps en temps, il y a une dépense publique qui peut être utile, là en l’occurrence.
Parce que je me souviens qu’en séance, c’est un dispositif qui avait connu un sort peut-être un peu délicat et qu’en toute bienveillance, ce qui me caractérise, disons que la démocratie agissante avait fait qu’en séance, finalement, vous vous étiez ralliés à notre position pour défendre ce dispositif qui, aujourd’hui, est absolument essentiel.
Ce dispositif permet d’offrir de la culture et du sport à 45 000 collégiens – enfin, il est destiné à 45 000 collégiens –, et surtout, ce qui est vraiment important, à un moment donné où les associations culturelles/sportives sont en grande difficulté, il permet, par la commande des collégiens, d’irriguer très largement tout un tissu associatif profond, qui sans ce dispositif, parce que les aides baissent par ailleurs, serait en grande difficulté.
J’ai donc été très heureux de voir que le Département des Yvelines, qui ne dispose pas, malheureusement, d’une Opposition aussi éclairée que la nôtre était très intéressé par un dispositif maintenu grâce à l’intervention de notre groupe.
Je suis très heureux de voir que notre modèle fait florès. En revanche, et vous le savez, ce qui nous préoccupe, et vous l’avez réaffirmé en introduction, c’est le processus de fusion entre les deux Départements.
Les événements – on ne va pas reparler des gilets jaunes à chaque fois qu’on traite d’une délibération – récents montrent qu’il y a un besoin de proximité, un besoin de démocratie, qui est fort parmi la population et il y a un souhait maintenant qui est général que les citoyens et les citoyennes soient mieux associés à ce qui concerne leur activité et leur sort.
Vous nous aviez présenté il y a quelque temps votre projet de fusion comme un objectif de défense par rapport au projet du Président de la République en la matière. Aujourd’hui, il n’y a plus de projet présidentiel, sur ce sujet comme sur d’autres d’ailleurs, puisque nous sommes partis dans un développement ad nauseam et ad aeternam d’un grand débat national dont on ne sait si un jour il prendra fin, donc on a du mal à comprendre votre argumentaire de défense par rapport à quelque chose qui n’existe plus.
Sur ce point, il nous semblerait maintenant fondamental de redonner la parole aux citoyens et aux citoyennes pour qu’ils s’expriment et qu’ils nous disent s’ils veulent réellement la disparition des Hauts-de-Seine que nous continuons à considérer comme un échelon de proximité absolument indispensable, notamment par rapport à la crise démocratique que nous vivons.
C’est pour cette raison que nous ne participerons pas au vote, ce qui est notre procédure régulière, habituelle, dès qu’il s’agit du rapprochement avec les Yvelines.