Une conférence territoriale de l’Ile-de-France est annoncée, afin d’engager « une simplification des structures institutionnelles » dans l’espace métropolitain.

Dans ce contexte, rappelons quelques repères essentiels du débat.

L’espace métropolitain est une réalité indéniable, vécue et partagée par ses habitants, qui y circulent, y travaillent, partagent des mêmes modes de vie et donc des aspirations communes. C’est pourquoi il est indispensable qu’ils puissent se saisir des enjeux et se faire entendre à cette échelle, et qu’il s’y crée des convergences sur les sujets qui concernent tous les citoyens : logement, environnement, solidarités…

Premier enjeu : Les citoyens et acteurs de la métropole ont besoin de pouvoir identifier cette réalité commune, les problématiques qu’elle pose, et de pouvoir s’exprimer et se faire entendre sur ces enjeux. La concertation est nécessaire au niveau métropolitain, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Pour faire valoir cette expression, les communes sont une pièce centrale, garantes d’une construction plus large, par une démarche ascendante plutôt que descendante. Elles sont en effet un lieu d’exercice du pouvoir et de prise de décision accessible aux classes populaires, où peuvent donc s’élaborer des politiques sociales, environnementales, etc, audacieuses et réellement participatives.

Second enjeu : La future organisation institutionnelle devra contribuer à solidariser les territoires, en les amenant à converger sur les sujets qui caractérisent leur appartenance à la métropole, et en organisant un espace métropolitain plus cohérent et plus équilibré. Ceci doit se faire tout en garantissant dans le même temps l’existence propre et l’autonomie des communes et des territoires. L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre la préservation de l’autonomie locale et la nécessaire contribution de tous aux efforts de solidarité.

Dans ce débat se pose la question de l’avenir des départements. Pour contrer tout projet qui conduirait à l’accroissement des solidarités territoriales (notamment avec les départements de la première couronne, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), la fusion entre les Hauts-de-Seine et les Yvelines a été engagée à marche forcée. Nous la combattons sur le fond – un creusement prévisible des inégalités, en associant ces deux départements favorisés – et sur la forme : l’absence de débat citoyen.