Les annonces passent, les problèmes demeurent !
Le nouveau Gouvernement vient d’annoncer un abandon ou une révision des mesures prises par son prédécesseur : réforme du collège, semaine de quatre jours, etc. Avec les mêmes méthodes, sans évaluation des effets des dispositifs précédents et sans concertation, il en propose de nouvelles. L’Éducation nationale mérite mieux que ces effets de communication. Parents et enseignants souhaitent que les problèmes de fond soient traités : difficultés de remplacement des professeurs, dégradation continue des conditions de travail, disparités croissantes des conditions d’enseignement, échec des mesures de réduction du décrochage scolaire, etc.
Face à cette crise, le nouveau Gouvernement a déjà prévenu qu’il n’y aura pas de moyens supplémentaires et qu’il faudra encore gérer la pénurie. Pourquoi faire la publicité de l’objectif de douze élèves par classe dans les établissements en difficulté quand il est impossible d’assurer la présence d’un enseignant dans chaque classe toute l’année ?
Certes, le département des Hauts-de-Seine n’est pas responsable de cette politique nationale, mais il n’a pas choisi non plus d’utiliser ses moyens financiers considérables, 536 millions d’euros d’excédent budgétaire en 2016, pour mettre en œuvre, en collaboration avec l’État, un plan de soutien à l’enseignement. Bien au contraire, il réduit ses dispositifs en faveur des collèges et refuse de considérer la restauration scolaire comme un véritable service public. Les tarifs de la cantine ont encore augmenté cette année et 75 % des familles continuent de payer le tarif maximum. Par ailleurs, notre groupe ne cesse de demander un plan d’envergure pour que les collèges soient mis aux nouvelles normes énergétiques et qu’ils profitent tous d’équipements informatiques de qualité pour aider le travail pédagogique.
Enfin, l’État et le département doivent engager une réflexion sur les causes de la désaffection croissante des enseignants pour les Hauts-de-Seine. Soyons honnêtes : le coût du logement et les difficultés de transport font qu’il est de plus en plus difficile pour un enseignant en début de carrière de venir travailler dans les Hauts-de-Seine. L’attractivité de notre département se joue aussi sur ce terrain !