Le 1er janvier 2023, le prix du pass navigo mensuel passera de 75,20 € à 84,10 €. Cette décision a été prise le 7 décembre par le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, présidé par Valérie Pécresse. Les conditions de transport sont très dégradées, le service des bus n’est plus correctement assuré, le RER B est au bord de la rupture, mais votre pass navigo va augmenter de 12 %.
Île-de-France Mobilités a une dette de 7 milliards d’euros et doit trouver 950 millions d’euros pour clôturer son budget 2023. Le surcoût énergétique lui imposera de le porter à 1,3 milliards d’euros en 2024. Le Gouvernement lui avait donné la garantie de prendre à sa charge une partie du fonctionnement des nouvelles lignes du Grand Paris Express. Cet engagement ne sera pas tenu et il vient de plus de lui transférer la charge des transports réservés aux personnes accréditées pour les jeux olympiques de l’année prochaine. Île-de-France Mobilités doit trouver des chauffeurs pour 1400 bus qui circuleront en site propre. En plus du surcoût du pass navigo, vous aurez à payer l’incapacité de l’État à honorer ses engagements et à supporter des encombrements de circulation supplémentaires.
En responsabilité, Île-de-France Mobilités, soutenu par les élus de gauche, avait proposé d’augmenter la participation des entreprises au financement des transports. Dans les Hauts-de-Seine, cela aurait surtout concerné les grandes entreprises de La Défense. Il n’était pas scandaleux que Total contribue davantage au financement des transports collectifs qui participent efficacement à la décarbonation de l’économie. Au Sénat, cette proposition, défendue par la gauche et des élus de la majorité, a été repoussée par la droite en accord avec le Gouvernement au nom du dogme libéral de la baisse des impôts des entreprises.
L’année prochaine, il est à craindre que la situation des transports publics continue de se dégrader et votre quotidien aussi. Pour résoudre le manque d’investissement dans les transports, les surcoûts de l’énergie et la transition énergétique, le Gouvernement n’a qu’une seule solution : c’est à vous de payer la crise ! Très bonne année à vous !