Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

Vous avez tous notre question orale dans votre dossier (doc ci-joint)
C’est une question récurrente pour nous.
Depuis des années et particulièrement depuis la mise en place en 2015 de la tarification unique en Ile de France, nous dénonçons une grande injustice pour les retraités.
Vous le savez, le Pass Navigo est à 75,2€ par mois et il est remboursé par l’employeur à 50% pour les salariés.
Par contre dès qu’ils cessent leur activité pour prendre une retraite bien méritée ce remboursement disparait.
Cette augmentation brutale du coût mensuel de l’abonnement dissuade beaucoup de retraité de poursuivre leur abonnement au Pass Navigo. Ils adoptent alors d’autres modes de déplacement, notamment la voiture.
En plus d’être pénalisant socialement c’est néfaste écologiquement.
Notre proposition de prendre en charge par notre collectivité 50% du coût du Pass Navigo est aussi une question politique :
– Au moment où le gouvernement maltraite les retraités avec l’augmentation de la CSG notre collectivité devrait être à leur côté. Les mots ne suffisent pas, il faut des actes !
– Au moment où le gouvernement menace l’avenir des départements démontrons notre utilité par des mesures positives pour les populations de nos territoires.
Nous renouvelons donc encore une fois notre question : quand allons-nous décider de prendre en charge 50% du coût du Pass Navigo des retraités ?
Tous les départements y travaillent en lien avec Ile de France mobilité (STIF). Le Val de Marne l’a déjà mis en œuvre. Paris vient de décider la gratuité pour 200000 retraités.
Qu’attendons-nous dans ce département qui en a largement les moyens financiers ? »

Question orale de Gabriel Massou à Monsieur le Président du Conseil Départemental

 RELATIVE A LA PRISE EN CHARGE DU PASS NAVIGO A 50% 

POUR LES RETRAITES DES HAUTS-DE-SEINE

Monsieur le Président,

La mise en place en 2015 d’un tarif francilien unique des droits d’accès aux transports en commun a été une véritable avancée pour la qualité de vie des habitantes et habitants de la région parisienne. Un objectif politique correspondant à une dimension environnementale forte, mais aussi à une mesure de justice territoriale.

Cette tarification unique à 75,2€ par mois si elle bénéficie aux salariés puisqu’elle est prise en charge à 50% par les employeurs pénalise les retraités.

En effet, aujourd’hui, ceux-ci payent plus cher leurs déplacements alors que le droit à la mobilité de toutes et de tous est, pour notre groupe, un critère fondamental de vie sociale dans notre région, notre département.

Depuis le 1er janvier 2018, les retraités du Val-de-Marne peuvent bénéficier d’une prise en charge à hauteur de 50% du coût de leur Pass Navigo. Le Val-de-Marne, un département utile, est le premier en Ile-de-France  à proposer cette aide aux retraités imposables.

Une démarche volontariste, inédite en Ile-de-France, pour répondre aux besoins en déplacement de tous les retraités.

Une démarche qui pourrait faire des émules en Ile-de-France au moment où nous voyons les départements se rassembler pour leur défense, au moment où ils demandent d’être associer à la réflexion et au capital si le processus de privatisation d’Aéroports de Paris est mené à son terme.

Monsieur le Président, notre groupe vous demande de prendre exemple sur le département du Val du Marne pour que les retraités des Hauts-de-Seine puissent bénéficier eux-aussi de la prise en charge à 50% de leur Pass Navigo.

A l’heure où des centaines de retraités se retrouvent en limite du seuil de pauvreté, à travers la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) décidée par le gouvernement, il est du devoir du département d’agir pour protéger leurs droits, et notamment leur droit à la mobilité. Dans les Hauts-de-Seine, où les inégalités sont particulièrement criantes, soutenir le pouvoir d’achat des retraités serait une mesure de justice sociale.

Notre département, l’un des plus riches de France, se doit de mener une politique forte en matière d’accès à ces transports et de droit à la mobilité pour tous, trop souvent remis en cause par le coût des transports.