Les orientations budgétaires pour 2017 étaient à l’ordre du jour du la séance publique du 14 octobre 2016.
Mais d’une année à l’autre, rien ne change et tout empire.
Alors qu’elle dispose des moyens et de la marge de manœuvre nécessaires pour maintenir et développer, dans tous les secteurs, des politiques publiques ambitieuses, avec des services de proximité efficaces et des dispositifs utiles, la majorité départementale, fidèle à sa vision clivée et inégalitaire du monde et de la société, continue à les réduire et à les asphyxier.
Les difficultés budgétaires des collectivités ont beau être réelles, on ne saurait faire de leur situation une lecture homogène. Et la description généraliste, par la majorité départementale, de l’état financier des collectivités et des départements en particulier est un artifice pour masquer la grande disparité des réalités locales et surtout la position particulièrement favorable des Hauts-de-Seine.
Il n’y a qu’à voir en effet l’excédent que le Département dégage chaque année, un excédent remarquablement élevé : 95 Millions d’€ au Compte Administratif de 2013, 82 Millions d’€ au CA de 2014 et 236 Millions d’€ au CA de 2015. C’est hors normes et au regard des coupes budgétaires drastiques que le Département opère obstinément dans tous les secteurs, c’est même indécent.
Année après année, nous retrouvons, et dénonçons, ce mécanisme systématique, qui consiste à couvrir le budget d’investissement par une compression toujours plus forte du budget de fonctionnement et un recours extrêmement limité à l’emprunt. D’autant plus limité que l’emprunt annoncé au Budget Primitif est encore, comme c’est le cas aujourd’hui, réduit considérablement par une décision modificative, au détriment de dépenses de fonctionnement qui s’amenuisent toujours plus…
Non seulement notre Groupe s’oppose à cette vision caricaturale que la majorité départementale a de la dépense publique, où le fonctionnement est réduit à du « train de vie » [sic], mais il condamne ce qui est, de la part du Département, une véritable stratégie : tourner le dos aux habitants les plus modestes pour, petit à petit, les exclure des Hauts-de-Seine, que la majorité rêve comme un territoire uniforme et monochrome, un entre-soi politique, économique, social et culturel.